Quel Budget pour voyager à Cuba ? Nos astuces, nos impressions et notre réponse à la question Cuba est-il vraiment « le pays à visiter avant son ouverture avec les USA » ?
Après 18 pays visités, à notre 550e jour de voyage, une dépense assez maîtrisée grâce à des comptes rigoureux et des notions d’espagnol acquises, c’est depuis le Mexique que nous avons rejoint la deuxième île la plus peuplée des Caraïbes, Cuba !
Franchement, nous avons appris dès le début de notre tour du monde, que de nourrir des attentes, particulièrement en voyage, est un risque. Alors un vendredi soir on s’est demandé si on allait y passer et le cas échéant par quel moyen. C’est donc le lundi qui suivait qu’on s’envolait pour la Havane, toujours sans nous attendre à rien.
Pour la question du visa, un peu obscure, nous avons consenti à un bref passage en agence de voyages le samedi matin. Cela ne nous a pas éclairé pour autant… Si ! On savait que cela pouvait coûter 450$US par personne (tout compris), sans le transport de Playa Del Carmen (où nous étions) à l’aéroport de Cancun (Mexique). Ah ! Et sans le séjour… Alors c’est quoi "tout compris" ? Eh Bien, c’est l’avion aller-retour et la carte de touriste ("Tarjeta de Turista", le visa cubain).
C’est pareil pour tout le monde, toute personne allant à Cuba doit passer par cette formalité.
Vous pouvez obtenir la carte de n’importe quelle ambassade cubaine. Mais pour info : toutes les compagnies d’aviation ayant des vols directs vers cuba doivent, dès l’aéroport de départ, être en mesure de vous fournir le document à remplir et à faire tamponner contre payement.
Dans la pratique, les aéroports Mexicains l’ont. Pour le reste du monde, la question reste entière.
Nous avons payé 318 Pesos Mexicains (16,2€) par personne.
Si on déduit des 900 $US proposés par l’agence de voyage les 35$ env. de visa, cela fait 865US$ pour l’aller-retour en classe économique en avion (1h30’ de vol) !
Bien entendu, nous avons préféré nous fier à notre bon vieux skyscanner.com. Achetés en dernière minute, pour un départ le lundi matin, nous avons eu les 2 billets A/R à 508$. OK, c’est quand-même pas donné. Mais… CUBA !
Et puis on a été surclassés en business, pour la première fois depuis un an et demi que nous voyagions !
Alors ça commençait très bien !
L’Histoire cubaine fait qu’elle est extrêmement complexe à appréhender. Rajoutez à cela les sources informatives plus ou moins démagogiques provenant de pays avec une politique ambitieuse pour l’un, pseudo humaniste pour l’autre, et vous ne savez plus sur quel pied danser.
Aucun changement n’est visible quant à la supposée fin de l’embargo américain (toujours pas de liaisons entre les USA et Cuba) et pour autant, de plus en plus nombreux sont les ressortissants américains qui visitent Cuba (Près de 100 000/an). Mais pour l’instant ils doivent passer par le Mexique.
Cuba c’est avant tout les vielles voitures américaines et russes, parfois colorées vives ou tout juste en état de marche.
Puis l’ambiance des rues bordées de très vieilles bâtisses coloniales hispano-américaines, souvent en décrépitude, dont certaines sont enfin en cours de rénovation.
Héritant du brassage culturel historique, physiquement on peut parler de beauté cubaine.
Teint hâlé aux yeux expressifs et sourire aux lèvres. Les hommes sont bien bâtis. Les femmes très féminines, souvent habillées court et de collants en dentelles dans les administrations, occupent des postes à responsabilité. Le fonctionnement de la société se base sur une structure matriarcale.
Nous avons cependant trouvé peu évident d’entrer en réel contact avec la culture locale. La situation difficile que les Cubains ont connue par le passé, les a conduits à être souvent considérés avec compassion par les visiteurs : "Pauvres Cubains !". Ils se sont habitués à ce qualificatif et en ont fait un fond de commerce.
Aujourd’hui nombre de cubains vivent plus qu’aisément, mais pensent encore pouvoir être considérés ainsi. Les rapports sont biaisés par l’argent.
De plus l’interdiction totale de sortir du territoire pour les citoyens, les empêche d’avoir des éléments de comparaison. Nous nous sommes tout de même rendus compte, qu’il est difficile à Cuba de trouver une qualité d’accueil aussi soignée qu’au Mexique par exemple (à tarif équivalent).
Intéressant exemple de pommeau de douche tout-en-un, intégrant le robinet et le chauffe-eau :
On a déploré une relative impossibilité à déterminer si un geste est intéressé ou sincèrement amical. Ce qui rend les échanges troubles par moments, et qui empêche parfois de vraiment profiter pleinement de la gentillesse de la personne sincère, puisqu’on s’attend toujours à en venir à l’argent.
Bon en effet c’est quelque chose qu’on a pu ressentir dans beaucoup d’autres endroits comme en Inde, au Népal ou à Bali. Sauf qu’ailleurs, contrairement à Cuba, on a pu facilement se mêler à la population lambda, faire d’appréciables rencontres éphémères ou durables.
Si une partie des cubains en contact avec la manne touristique, arrive à amasser de l’argent, il leur est impossible de s’acheter autre chose que des denrées avec, ou alors sous contrôle, de l’électroménager et à titre exceptionnel et de manière ultra contrôlée et sous réserve de connaître des personnes influentes.
Si la transaction de biens immobiliers et de véhicules a été rendue possible récemment pour les Cubains, peu de gens sont assez confiants vis-à-vis de l’Etat pour s’y adonner.
L’achat-même de denrées est extrêmement limité par l’offre. Tout étant subventionné, contrôlé et décidé en haut lieu, les épiceries ont de nombreux rayonnages vides, les aliments sont d’origine industrielle à base de produits transformés à haute teneur en additifs alimentaires.
L’agriculture à Cuba reste un secteur favorisé avec des méthodes traditionnelles et peu industrialisées depuis la chute du bloc soviétique et l’arrêt de son soutien.
A Cuba, deux monnaies sont en vigueur : Celle convertible, spéciale pour les touristes, soit : le peso cubain convertible. Et le peso cubano.
Les deux monnaies coexistent afin de séparer l’économie du tourisme de l’économie locale. Mais aujourd’hui de plus en plus d’autochtones utilisent le CUC touristique comme monnaie d’échange et de plus en plus de touristes veulent des CUP.
LE CUC (Peso Convertible)
Le bureau de change est l’officielle CADECA. Le CUC est indexé sur le dollar. En théorie 1CUC = 1$. Mais en vérité il faut 10% de plus d’un dollar pour acheter un CUC. Au bureau de change cela va se caractériser par une taxe de 10% et au DAB par des frais bancaires de 10%.
L’Euro n’est pas sujet à ce surcoût de 10%, mais bénéficie d’un taux de change 10% moins favorable.
Comme nous avions les retraits gratuits dans une banque partenaire au Mexique, avec un taux réaliste, nous avons même envisagé d’arriver avec du peso mexicain au bureau de change cubain. Et à y réfléchir en connaissance de cause, cela vaut déjà mieux que de changer de l’US$.
Si vous finissez votre voyage avec un excédant en CUC, ce sera pareil pour se débarrasser de vos excédents en CUC, non exporatables. Change en dollars possible avec derechef 10% de taxe et change en euro défavorable de 8 à 10%.
Petite astuce : changer l’excédent de devises auprès des touristes arrivant, qui seront en plus ravis d’éviter la queue devant le bureau CADECA de l’aéroport. Pratiquer le change à 1=1, que ce soit pour l’Euro ou le Dollar, dans tous les cas c’est avantageux pour tout le monde.
LE CUP (Peso Cubain)
Monnaie originelle du pays, elle vaut 24 fois moins que le CUC.
1CUP = 0,04CUC = 0,039US$ et 0,033 €
C’est la monnaie la plus couramment utilisée par les cubains. Il est dit que les touristes n’y ont pas accès, mais en vérité les bureaux de change d’etat vous font la transaction sans problème. Cela vaut le coup de changer 20 ou 30 CUC en pesos cubains.
Ça permet de donner des pourboires à valeur réelle (10 ou 15 CUC), d’acheter bon nombre de choses qui valent entre 1 et 20 CUC en évitant que la monnaie ne soit jamais rendue.
Alors que vous payez un 1 CUC un café dans la rue centrale, vous trouverez ce même café vendu 1 CUP au détour d’une ruelle :
De plus l’utilisation de la monnaie locale rend les choses très ludiques avec un côté Monopoly.
Déjà on va vous voir différemment quand vous maîtrisez la dépense en CUP, on passe moins pour le touriste profane qu’on entourloupe facile’. De plus, après plusieurs rendus-monnaie vous pouvez toujours espérer obtenir le fameux billet de 3 CUP, connu pour son effigie. Ce dernier est parfois vendu entre 5 et 10 CUC (soit jusqu’à 85 fois sa valeur) dans les marchés touristiques.
Le mode de logement préféré des visiteurs a depuis longtemps été la maison d’hôtes, soit la Casa Particular. Entreprise familiale autorisée par le régime, seulement depuis une vingtaine d’années.
Les prix supposés entre 15 et 30 CUC la chambre-double pour une nuit, varient davantage entre 25 et 40 CUC. 35 à 40 CUC pour la Havane et 20 ailleurs. Le confort et la propreté sont toujours corrects.
C’est pourquoi il convient de négocier, et de faire le tour des Casas.
Dans les petites localités comme Vinales, Trinidad, Varadero, Baracoa, les casas se jouxtent par centaine.
Se repérer au logo :
Là, vous pouvez facilement faire descendre les prix en jouant sur la concurrence, le nombre de jours et les repas que vous promettez de prendre à la casa.
Si une casa ou un taxi vous propose de trouver quelque chose pour vous, derrière la gentillesse, il y a très certainement 5 CUC de commission qui se cachent. Les cubains se rendent service entre eux de cette manière et vont facilement vous réserver quelque chose sans que vous n’ayez franchement accepté. Avec un budget serré il vaut mieux toujours trouver par soi-même.
Par 3 fois on a pu faire descendre les coûts d’hébergement en partageant une chambre avec un autre couple rencontré. En effet les chambres sont souvent meublées de deux lits doubles, ou dans le cas de deux chambres, le simple fait d’arriver à 4, ça joue.
Pour l’hôtellerie de luxe, il semble que vous retrouverez les standards internationaux en terme de prix, quoiqu’un peu vieillots et passés de mode pour nombre d’entre-eux.
Pour les végétariens, il faut bien préciser si c’est votre cas, que le poulet et les résidus de porcs dans la soupe ne sont pas à votre goût.
Le repas dans les casas est souvent copieux et coûte entre 5 et 7€/personne. Il n’ y a pas de réelle gastronomie à Cuba, la nourriture va être assez souvent la même partout.
Les végétariens (comme nous) pourront vite y trouver un ennui, à cause du manque de culture culinaire, mais ne seront pas pour autant affamés. Ce ne sont pas les ingrédients qui manquent, c’est seulement que les préparations sont extrêmement peu variées.
En restaurant "haut de gamme" ce sera 10 à 22 CUC/personne. Il y aura un semblant de présentation en plus, avec parfois l’utilisation de produits exotiques comme l’huile d’olive.
Pour les omnivores, gambas et poulet grillés sont toujours proposés. La viande bovine est interdite aux cubains et n’est produite que pour les touristes en restaurants.
Certaines Casas vous prêteront volontiers leur espace cuisine. Mais il n’est pas toujours évident à utiliser.
A midi, on peut trouver des genres de pizzas ou des hamburgers et des sandwichs : les ingrédients utilisés sont les produits d’origine industrielle trouvés dans les épiceries, et en maigre garniture il y aura de petits légumes du cultivateur du coin. Comptez entre 0,2€ et 1€ le repas, si vous avez de la monnaie cubaine ainsi qu’un estomac solide.
Un verre de jus frais coûtera entre 2 et 3 CUC, ou dans les rues moins fréquentées 0,5CUC le litre.
Les cocktails sont entre 3 et 5 CUC, alors que la bouteille de Havana Club en épicerie sort à 2,8CUC le blanc et à 6 CUC l’ambré.
Nous conseillons pour ceux qui en ont le temps, de voyager à vélo. C’est le meilleur moyen de sortir des sentiers battus. Il n’y a pas d’insécurité spécifique et cela permet de découvrir tous les petits endroits où le bus touristique d’Etat ne s’arrête pas. Inconvénient : le nuage laissé par les vieux diesels fumants qui vous dépassent.
La location de voitures, proposée par des entreprises d’Etat, est onéreuse. On vous loue des berlines chinoises. C’est aussi une manière, pour qui en a les moyens, d’aller se confronter à des endroits plus authentiques que ceux desservis par Viazul. Les cartes sont conformes aux routes existantes.
Viazul/Transtur sont des compagnies locales.
Ces cars, toujours équipés de toilettes glauques, sont d’âge décennal et de confort moyen (bus chinois peu entretenus, équipés d’une climatisation froide et un peu malodorante parfois).
Il faut compter entre 20€/pers le trajet d’1h30’, et 60€/pers le trajet de 8h ou plus. Il y a une compagnie destinée aux locaux, interdite aux touristes (pour des supposées raisons de meilleur confort, dixit le gouvernement). En vérité, ces transports sont tout aussi commodes, parfois plus que les Viazul/Transtur, mais coûtent 20 fois moins cher, et le mieux c’est qu’on pourrait être enfin mêlé à la population locale ! Mais non ! Les touristes ça voyage entre touristes !
La dernière alternative terrestre sera le Collectivo, 3CUC moins cher que le car. Ce sont des taxis collectifs qui font le trajet dans le même timing que le car souvent, et là vous vous retrouvez à la merci d’un pilote émérite, au volant d’un bolide plus vieux que vous, dont le freinage nécessite une anticipation estimée en centaines de mètres !
La découverte vaut le coup sur les trajets de moins de 3h. Au-delà cela devient contraignant.
Enfin il y a les vols intérieurs bien plus chers. Plus tard nous aurons appris que le train est encore un lieu partagé entre cubains et touristes, tellement il est peu utilisé par les étrangers.
Il est difficile, voire impossible de trouver des mauvais cigares à Cuba, l’activité est extrêmement réglementée, le climat et la terre pour la culture du tabac sont parmi les meilleurs au monde ! La région de Pinar Del Rio, aux abords de Viñales abrite la région principale de production.
Vous pourrez facilement trouver un guide de n’importe où qui vous fera visiter un lieu de fabrication de Puros (cigares cubains) et à cette occasion d’autres lieux touristiques alentours. C’est un peu la meilleure formule. Dès fois on a trouvé une demi-journée à 11€/pers en étant à 4 avec un couple d’amis Mexicains avec lequel nous nous sommes liés.
La Havane se visite bien en vieille décapotable américaine pour 30€ les deux heures, vous trouverez facilement un guide qui parle votre langue.
En remontant Obispo (principale rue piétonne de la Havane), vous allez trouver moult restau/bars-ambiance et café concerts.
Les cocktails cubains sont toujours pleins de caractère. Ah, là on ne vous arnaque pas sur la quantité de rhum, c’est sûr. Pour le côté subtil et équilibre des saveurs on repassera, mais pour l’effet kiss cool c’est bien ça !
On y découvre la "mythique" scène Jazz cubaine. Deux jours à la Havane semblent suffisants, car on se rend compte rapidement que le répertoire est répétitif avec comme trio phare "Guantanamera", "Hasta siempre [Che Guevara] et "Rico Vacilon".
A moins d’être un fin limier de musicologie et d’avoir des contacts au conservatoire local, pas évident de tomber sur la scène alternative Cubaine qui fait sa supposée renommée internationale !
Si vous cherchez les paysages de rêve, il y en a et ils sont accessibles grâce à des sorties en groupe (type club med’) pour un tarif "tout inclus" , qui sans qu’on ne le sache, n’inclut pas :
l’équipement de snorqueling
la paye des musiciens, qui reprennent le fameux répertoire du trio de titres phares pendant le repas, et qui veulent bien un peu de sous dans leur chapeau aussi
pas les cocktails et boissons, de toute évidence.
Après 2h de car, 30 minutes d’attentes au ponton d’un café-hôtelier où la bouteille d’eau coûte 4€ (20 fois plus qu’en épicerie), 1h de traversée en bâteau, vous voilà sur la fameuse "île déserte". Y campe un vieil Hôtel Resort en rénovation, avec sa plage privée. A cause de l’excès de vent les activités sont annulées et remplacées par un jeune homme qui s’improvise "moniteur nonchalant de Salsa cubaine".
Expérience vécue avec la visite de l’île de Cayo Levisa (Côte Nord), en partant de Viñalès.
Pour peu que vous ayez envie/besoin d’internet, c’est certes un service disponible, cependant il faut se poster dans les quelque zones signalées par un logo "wifi".
Parfois ce sont les hôtels de luxe qui détiennent l’exclusivité de la technologie. Vous repérez ces endroits grâce à la quantité de cubains posés contre le mur extérieur, doigts courant sur l’écran de leur smartphone, qui éclaire leur visage.
En tant que touriste, il suffit d’entrer et de s’asseoir dans le lounge pour se connecter. Si vous demandez au vigile, il voudra savoir si vous êtes client, si vous comptez consommer, etc. Le mieux c’est d’y entrer d’un pas assuré.
Autrement, il vous reste le parvis de l’antenne ETECSA en ville, puis dans les petites communes à l’office de tourisme. Ce qui porte quasiment à une centaine d’endroits à travers l’île, dont voici la liste.
ETECSA est l’unique prestataire et la connexion est tantôt très bonne, tantôt médiocre. Pour 2CUC on a droit à 1h de connexion. Il vous faut acheter une carte à la succursale ETECSA des villes, qui vous donne des identifiants. En se déconnectant, on peut utiliser le reste de la carte à d’autres points d’accès.
L’achat de la carte nécessite de la patience, il faut parfois faire 1h de queue. Là, on rigole bien avec les autres, compressé dans la foule cubaine joviale. Autrement dans les petite bourgades dotés d’un office ETECSA l’achat est instantané.
Il nous est arrivé d’acheter en format papier des cartes du marché noir qui ont fonctionné sans aucun problème. Un jeune homme devant ETECSA Obispo à la Havane, les proposait à 2,5CUC pour éviter la queue.
Nous avons été effarés d’avoir dû sortir près de 1500€ pour deux en 14 jours, hors billet d’avion ! Cuba n’est pas un endroit qu’on considèrera comme "abordable" pour les voyageurs. Au regard de ce que le pays peut offrir, comparé aux autres contrées d’Amérique latine, pour nous qui ne cherchons pas le luxe et restons modestes en dépense, là aussi Cuba est loin de remporter la palme.
La désagréable sensation d’évoluer dans un décor de cinéma cartonné, nous a collé à la peau. Ceux qui ont connu comparent un peu notre expérience à celle vécue lors de l’ex-Allemagne de l’Est.
Globalement, nous avons trouvé notre séjour assez décevant, encore plus en tant que végétarien nous l’admettons. Mais le plus difficile était la sensation de disparité et d’isolement, pour nous qui aimons faire des rencontres et partager des moments avec les gens. Ce que nous avons tout de même fait avec d’autres voyageurs mexicains, canadiens, anglais et français...
Mais ne restons pas sur cette impression, grâce à cet article TATUP, nous espérons que d’autres sauront davantage tirer profit d’un séjour là-bas.
Pour finir sur un ton positif, nous avons eu la chance de finir à Baracoa, deux jours avant notre départ.
Nous nous sommes liés d’amitié avec un vendeur de pièces en bois tournées à la main.
Cet homme génial nous a fait visiter la région, son village reculé, sa ferme et nous a présenté sa famille.
Nous avons eu droit à un repas copieux et riche en goût, chez lui pour une poignée de CUC.
Grâce à lui, nous avons pu poser un esprit plus critique sur nos observations et nous rendre compte à quel point la vie est réellement difficile pour ceux qui n’ont pas la chance d’être sur les routes touristiques. Chaque sou dépensé par le touriste alimente un régime en place, loin de profiter à tous.
C’est avec plaisir que nous pouvons vous mettre en contact avec ce joyeux personnage. Pour cela il suffit de nous écrire à contact@tatup.fr.
En effet, nous ne voulons pas exposer ses données personnelles non-seulement par respect, mais probablement aussi pour sa sécurité.