Dernière partie de l’aventure :
Rencontre avec Mr Collet, apiculteur
Mamy Chérie, notre Mama Italienne nous ouvre son gîte
Suite et fin de :
Rodrigues Partie 1
Rodrigues Partie 2
Mr Collet, apiculteur passionné, nous a gentiment reçu dans sa maison, située au bout d’un chemin perdu dans les terres.
Dans sa cour, des maïs sèchent afin de servir de semence pour l’année suivante.
Seulement une trentaine de ruches sont là, grouillantes d’abeilles.C’est une petite production passionnée, à mille lieux des rendements et des objectifs de production.
C’est beau de voir de l’étonnement chez un apiculteur quand on lui parle de "maladie des abeilles".
On se prépare pour cette petite immersion et on revêt les fameux chapeaux grillagés.
Pour faire sortir les abeilles sans les stresser, M. Collet les enfume. Ce qui les endort un peu et les rend moins agressives, bien que ces abeilles là soient accoutumées au genre humain :)
Mr Collet, nous fait découvrir l’intérieur "classique" d’une ruche domestiquée, avec ses rangements prévus pour faciliter le travail de l’apiculteur.
Mais parmi toutes, se cache une ruche plus gourmande que les autres ! C’est une ruche dont l’aménagement a été laissé au loisir des abeilles, véritables artistes naturelles.
On peut extraire délicatement une partie de ces œuvres architecturales. C’est d’ailleurs un mets prisé qu’on on peut déguster en morceaux. C’est de la cire dont les alvéoles sont gorgées de miel ! On appelle ça des pains de miel et c’est une vraie sucrerie !!!
Après avoir fait des réserves de miel, goûté encore des pains de miel, admiré le coucher de soleil depuis le toît, nous rallions le gîte et table d’hôtes Mamy Chérie, tenu par une italienne, Raphaella.
Il ya 8 ans, après avoir découvert Rodrigues sur une page de magazine, Raphy a vendu l’établissement qu’elle tenait en Italie pour changer de vie. Elle a tout misé et vit à la Rodriguaise maintenant ! :)
Chez elle, on a vraiment l’impression d’être en vacances chez la famille, le cadre est doux et chaleureux.
Mamy Chérie nous régale les yeux et le ventre !
Le matin, nous sommes accueillis à table par des fleurs fraîchement coupées et un petit déjeuner copieux.
Puis, Raphy nous propose de suivre Roland, son compagnon, qui en traditionnel Rodriguais, pêche au casier. Il visite ses casiers une ou deux fois par semaine.
Curieux des coutumes, nous acceptons, bien que pour les deux végétarien que nous sommes, cela nous laisse face à un curieux petit dilemme intérieur. :)
On part donc à la voile !
La nature est resplendissante, c’est bon d’aller naviguer !
Une pirogue Rodriguaise typique est composée de la barque dotée d’un mat amovible avec une vergue et une seule voile peu étarquée. Si le vent change ou que le navigateur veut virer de bord, on est obligé de gambeyer (Tomber le mât pour faire passer la voile de l’autre côté).
Le valeureux voilier est vivace dans les vent !
Après avoir navigué sur deux milles, encore dans le lagon, nous nous arrêtons pour récupérer le premier casier.
Dès que la nasse est émergée, on entend le bruit des poissons qui sautillent. C’est impressionnant. Tous ces poissons s’agitent, mais se calment très rapidement.
Ils sont déversés à même la quille, à nos pieds.
Je les regarde mourir silencieusement en frétillant, devant moi.
Après quoi leurs écailles deviennent curieusement de plus en plus colorées et belles ; passant d’un gris un peu brillant à des reflets bleutés, verts et rosés.
Nous pensons alors à un hindou pesco-végétarien que nous avions rencontré à Maurice, qui nous avait dit que "si le Divin a fait les poissons muets, c’est pour que l’Homme puisse s’en nourrir sans s’identifier à eux". Il faudrait rajouter "Et c’est pour cette raison qu’ils sont encore plus chatoyants ...morts !"
On émerge plus loin 2 autres casiers. La pêche est plutôt bonne : 2 casiers sur 3 sont remplis. Ce qui fait un total de 10 kg de poissons. Même si cela ne nous fera pas manger du poisson, c’est tout de même un réel plaisir de voir nos amis pêcheurs reconnaissants vis à vis de leur lagon, et d’autant plus contents de leur pêche.
A notre retour, je profite du petit salon extérieur de Mamy Chérie où Rafy nous offre un verre de jus de limon frais.
Les 2 chiens de la maison, viennent à ma rencontre et c’est un grand "moment câlins".
Le dernier jour s’achève très vite, et nous nous préparons à partir
Nous croisons un dernier bus coloré,
une dernière vache en bord de route,
avant de rallier la piste de décollage du petit aéroport,
Notre avion à "ventilateurs" est fidèle au poste !
Une heure plus tard nous voilà en approche de l’ile Maurice...
A suivre !