Le choix du sac à dos est souvent un casse-tête quand on part en long voyage, surtout en mode minimaliste. Après 6 mois d’utilisation nous vous livrons nos impressions.
Nous avions déjà épluché tous les articles possibles de la blogosphère avant de choisir nos sacs. C’est un joyeux mélange de tous les conseils glanés qui nous ont tout de même permis d’avoir une vague intuition de quoi acheter.
Et c’est bien de savoir ce qu’on désire vraiment, car on n’a rien tiré du vendeur spécialisé en vieux campings, lui-même pas du tout préparé à répondre aux attentes de jeunes globe-trotteurs.
Nous avions repéré la vidéo de Carohardi qui nous avait surpris par la légèreté de son sac...
...puis l’article très intéressant de Thibaut, lui-même voyageur compulsif multi-récidiviste.
Non-seulement l’exposé de Carohardi nous a conforté dans l’idée de rester très épurés sur le contenu du sac, mais en plus cela nous a permis d’envisager autre chose que le sac à dos de randonneur. En effet, ne voyageant qu’avec 6kg de bagage, elle n’utilise plus qu’un sac à dos en toile souple 19L.
Thibaut s’est aussi rendu compte à quel point le sac est rarement porté dans son état le plus rempli, par son propriétaire, tant le propriétaire est lui-même beaucoup porté par des véhicules... avec, et parfois sans son sac, car ce dernier reste sur un lieu d’hébergement principal.
On s’est donc imaginé un entre deux : une contenance intermédiaire pour nos deux backpacks et un troisième sac à dos, pliable, pour les moments où nous laissons l’essentiel de nos affaires à la chambre.
Ortovox free rider 24L - 126€
Critères définis avant achat :
• Contenance en dessous de 25L pour éviter la surcharge
• Couleur neutre pour ne pas attirer l’attention
• Privilégier l’aspect "confort" au "poids-plume à vide".
Souvent un sac est hyper léger mais cela peut se faire au détriment des rembourrages, et donc du confort.
• Beaucoup de poches pour un accès toujours facilité (sans tout devoir sortir) aux différents outils de première nécessité (chargeurs, lampe frontale, pisse debout, papiers toilette)
Les critères additionnels qui ont actionné la manette coup de cœur, au magasin :
• Solidité : sac prévu pour les sports d’hiver, équipé à la base d’une dorsale homologuée (heureusement amovible)
• Des poches « secrètes »
• Des boucles extérieurs (pour attacher un habit qui n’a pas eu le temps de sécher, des chaussures si on veut marcher pieds-nus)
• Design
Nous avons failli ne pas imaginer ce sac comme candidat tant la vendeuse pensait qu’il fallait absolument un sac de trekking. Cette brave demoiselle nous avait certes montré une ou deux choses intéressantes, mais dans des coloris fluo ou alors de contenance dépassant les 30L. A la caisse on nous a encore mis le doute en insistant sur le fait que c’était un sac pour le snowboard. Et précisons que même si ses 1700g de poids à vide pourront en freiner plus d’un, il convient parfaitement à Delphine, !
Lowepro Photopro 30L - 218€
Impératifs :
• Contenance 30L pour admettre plus de charge que le sac Ortovox
• Compartiment très protégé pour ordinateurs (usage professionnel)
• Accès facile aux outils de photographie
• Couleur neutre
• Léger, coûte que coûte vu le poids des ordinateurs (6Kg)
Les critères additionnels qui ont actionné la manette coup de cœur technique :
• Les sangles multiples et diverses
• Housse de pluie dans une poche intégrée
• Entrée pour écouteurs ou câbles vers la poche ordinateur (permet de mettre en charge les ordinateurs sans les sortir)
Ce qui me déplaisait :
• Le design (présenté vide, il était difforme)
Là aussi la vendeuse n’avait pas pensé à nous le montrer, malgré notre insistance sur l’aspect matériel de photographie.
Queshua Arpenaz Ultralight - 16L - 4€
Impératifs :
• contenance variable, pouvant au moins recevoir le grand ordinateur de Delphine si besoin
• petit encombrement et légèreté quand plié
• solide
• une petite poche d’accès rapide
Ce qui a fait qu’on l’ai pris sans davantage réfléchir :
• son prix d’achat à l’époque 5€
Ce petit sac a été acheté à Queshualand assez rapidement en même temps que notre lampe frontale (a recharge USB) et une housse.
Nous n’avions pas emmené tout le matériel au magasin pour tester la contenance des sacs avant achat. Cela-dit, nous nous étions munis de l’ordinateur. Nous avions fait attention qu’il puisse être rangé dans les deux backpacks car cela peut s’avérer nécessaire au besoin.
Une fois à la maison (enfin chez les parents), nous avons rempli nos 2 sacs de manière à privilégier les choses les plus importantes, jusqu’à nous retrouver avec une pile d’éléments que nous n’avons heureusement jamais emmenés (Matériel photo supplémentaire, objet fonctionnant à pile et chargeur de piles, câbles en doublon, ou raccourcis car trop longs, produits de soin, sacs de couchage).
- Ortovox free rider 24
Robustesse du sac. Résistance des fermetures éprouvée pendant les premiers mois, à forcer sur les zips, le temps de trouver un équilibre de rangement entre les deux sacs. On a quand même l’impression qu’il s’est un peu détendu. Si cela se trouve, il fait 25 ou 26 L maintenant ! Pour vérifier il faudrait le remplir d’eau et calculer le poids de l’eau par rapport au volume qu’elle occupe. Mais on va éviter parce qu’il n’est pas étanche. A ce propos, Delphine c’est de cette housse dont on parlait plus tôt. Etanche universelle (4€), on l’a achetée séparément pour les rares fois où il pleut.
- Lowepro Photopro 30
Solidité assurée et grande liberté de rangements entre les différents compartiments. Excellente protection des ordis derrière une plaque alu, légère au demeurant.
Seul souci : l’attache de poitrine qui est réglable en hauteur se trouve être fixée sur un rail rigide de la sangle d’épaule. Parfois l’attache descend au point de sortir du rail. Il faut penser à ré-hausser cette fixation régulièrement (1X par semaine) pour éviter les mauvaises surprises. Je remets l’image pour bien comprendre (Photo de gauche)
- Queshua Arpenaz Ultralight
Le revêtement intérieur, un genre de doublure plastifiante s’en va en légers lambeaux de temps à autres. Quelques petits trous (1mm à peine) se sont formés au fond sans qu’ils ne se soient agrandis pour autant. La décoration imprimée s’en va « mais ça, on s’en moque ! » dit Delphine... « de toutes façons il n’est pas rose ! ».
Comme évoqué précédemment, nos gros sacs restent la plupart du temps au lieu d’hébergement et nous utilisons beaucoup le petit Queshua.
Quand il faut changer d’endroit, on prépare nos sacs. On est rodés, du coup c’est un moment de plaisir de faire son sac, qui est parfaitement rangé en 15 minutes.
Le faible encombrement de nos affaires et leur poids nous permettent de tourner 20 minutes à une heure quand il s’agît de se déplacer à pieds et de ne pas être trop effrayants pour les automobilistes quand on fait de l’auto-stop.
Primordiales, les choses à savoir pour l’avion :
1. En offre low cost, le bagage en soute est surtaxé. D’où l’intérêt de pouvoir conserver son sac.
2. La limite de poids lors d’un voyage en avion est souvent de 7kg/personne
3. S’il est vrai que le sac de Nirvân dépasse largement les 7gk, il est à considérer que les ordinateurs portables et l’équipement photo sont interdits en soute et ne sont, par conséquent, pas comptés dans la fameuse limite des 7kg.
4. Tous les produits liquides doivent être dans des contenants de moins de 100ml sous emballage hermétique. Le coupe-ongle ça passe, les bâtons de la tente aussi, mais pas les couteaux, ni les ciseaux.
Loin d’avoir la prétention d’être de grands trekkeurs, il nous a fallu souffrir avant de trouver une manière de charger le sac et de le porter pour les petits parcours (une heure à 3 heures).
Le poids de la tente fixée sous le sac -par les sangles prévues à cet effet- générait un imperceptible mouvement de balancier qui me fatiguait beaucoup plus. Depuis que j’ai placé la tente à l’intérieur, au dessus du compartiment photo, j’ai beaucoup plus d’endurance dans la montagne et la jungle.
Porter le sac haut et placer la sangle basse, fortement serrée, au niveau des abdominaux permet d’alléger les épaules (qui souffrent le plus) et de placer en cale dans la cambrure lombaire un point d’appui pour le gros du poids du sac. En outre ceci permet d’adopter une position bien droite.
Bien-entendu, cela dépend aussi de la santé du dos de chacun.
En voyant la manière africaine ou népalaise de porter de lourdes charges avec leur front, je me suis aussi dit qu’à l’occasion je doterais nos sac d’un confortable ceinturon partant de leur embase pour encore ajouter un point de soulagement de la charge. Ainsi nous pourrions envisager de doubler notre capacité de marche en plein soleil.
On s’est retrouvés limités par le choix des points de vente malgré le nombre de magasins spécialisés visités à Lyon et à Chambéry, il est quand-même conseillé de s’y prendre à l’avance. Peut-être Delphine aurait elle préféré un sac Osprey ou Tom Bihn à liserets roses pour la fonctionnabilité. Cela-dit choisir son sac on-line est chose difficile. L’imminence du départ a fait qu’il nous a fallu décider. Et compter sur notre capacité d’adaptation qui fait que globalement, on se satisfait assez du sac quel qu’il soit. Cela ne nous empêche pas de rêver de temps en temps de concevoir LE sac idéal du globe-trotteur une fois rentrés !
A suivre dans cette nouvelle rubrique :
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