Suite du Voyage à Morondava en BD !
partie 2
Même si la route semble devenir bonne par moments, ça ne dure pas et la vitesse de progression reste limitée
Mais la diversité des paysages se succédant ne cesse de nous surprendre et de nous émerveiller
Détail technique : Les reliefs en stries sont le résultat de la propulsion des 4X4 empruntant cette route. En roulant dessus, cela occasionne des vibrations continues dans l’habitacle. On arrive à lisser cette sensation désagréable en roulant à plus de 60km/h (ce qui créé de nouveaux petits reliefs). Même en se relayant, la conduite est éprouvante car il faut rester vigilant à cette allure pour éviter les gros nids de poule
Des cours d’eau ont permis aux hommes de faire succéder à une étendue désertique, des rizières
Le premier bac que nous devons emprunter est propulsé par deux moteurs mono-cylindres chinois (claquements des pistons dignes d’un bruit de Harley !)
Chaque "skipper" s’occupe de sa barre et de son moteur. La synchronisation entre les deux, surtout à l’accostage, doit être maîtrisée
Les eaux rouges du TSIRIBIHINA
Le deuxième bac, quant-à lui, a les moteurs en panne depuis quatre mois. C’est à la force des bras, à l’aide de longues perches, que de jeunes hommes et femmes propulsent le bac. Ambiance garantie !
A marée basse, il vaut mieux avoir un véhicule adapté pour s’embarquer
Une fois arrivés à Bekopaka, nous nous installons
Les toilettes mieux carrelées et moins colonisées existaient, mais Nirvân les ayant pris pour un "petit bureau de gardien" (véridique !), n’a utilisé que celles désaffectées.
Bien que les barils des douches soient remplis de l’eau rouge de la rivière, que les caillebotis soient un peu gluants, on arrive quand même a ressentir une sensation de propreté une fois douchés et séchés
Uniques au monde, les TSINGY sont en fait des formations géologiques karstiques, allant de 150 à 700 m d’altitude. Leur origine remonterait à 200 Millions d’années, quand les eaux recouvraient encore cette région vaste de 157 710 hectares. A Bekopaka, nous pouvions déjà en observer les modestes échantillons, qui bordent le cours d’eau
Nous apprenons, en arrivant sur le site géologique, dans un bref échange animé avec un guide :
que moyennant une somme non-dérisoire, nous aurions dû souscrire à l’offre obligatoire d’un pack guide agréé + équipements de sécurité
Que notre seule possibilité est de rebrousser chemin pour payer à Bekopaka, au risque d’être en infraction
Ce qui signifierait : 3 heures de route supplémentaires, alors que le carburant n’est pas à gaspiller (seul ravitaillement possible à Morondava)
Aucun panneau ne signale ces dispositions au départ de Bekopaka. Et dans le Lonely Planet, rien n’est détaillé à ce propos. En fait, personne n’imagine que des individus puissent vouloir s’aventurer aux Tsingy, sans passer par les agences de tourisme locales
Découragés, nous décidons de nous détendre en entamant une marche pédestre discrète, dans le but d’en profiter au maximum et d’essayer de voir quelque chose du site
Si on avait eu un guide, on aurait effectivement pu lui coller un nom d’oiseau...à cette créature
Les lémuriens, dont on recense 101 espèces et sous-espèces, sont tous endémiques de Madagascar. Des sifaka soyeux nous ont suivi de haut, durant notre ballade sylvestre. A ne pas confondre avec Sakafo joyeux ("sakafo" = "repas" en Malgache)
Tandis que les Tsingy sont là encore pour quelque millions d’années, ces lémuriens blancs font partie d’une des trois espèces les plus rares et le plus menacées
3h de ballades plus tard, nous retombons sur le guide en colère et inflexible, nous menaçant d’une amende. Nous quittons l’endroit sans avoir vu les fameux Tsingy, mais sans trop de regrets car heureux de notre promenade
Nous avons été ravis de ces quelques heures en cette compagnie et tant-pis pour les caillous
L’amende sera évitée au village, en expliquant notre situation au chef de l’Association des guides, plus compréhensif
Suite à plusieurs visites de chambres dans des hôtels, peu engageants pour des tarifs curieusement élevés, nous trouvons l’extrême inverse à l’hôtel du Menabe
Comptez 25 000 Ariarys (8 €uros) pour une chambre duo avec ventilateur, moustiquaire, douche et sanitaire privatifs, eau courante, eau chaude, petit savon vanillé offert, des draps qui sentent bon le propre et pas la moindre poussière
De quoi reposer notre côté aventurier pour goûter au luxe suprême d’une nuit qui promet d’être reposante
Nous nous couchons à 20h30 !
Ce bêlement devait atteindre facilement les 80 db
Quand on croit que ’’pire’’ n’existe pas :
06h00
Contrairement aux chants des muezzin mauriciens rapidement diffusés et à ceux très raffinés et mélodieux que l’on avait entendus à Dubaï, celui-ci a été une souffrance auditive, d’autant que tout Malgache entretient normalement sa fibre mélomane avec passion
A SUIVRE : L’OR BLANC DE LA SALINE DE MORONDAVA